Cameroun : Les manifestations interdites après l’arrestation de l’opposant Maurice Kamto

Cette information émane du confrère Jeune Afrique. « Les marches de revendication, de protestation et de désapprobation projetées à Yaoundé les 1er, 2, 8 et 9 février (…) sont interdites pour des nécessités de préservation de l’ordre public. Le préfet demande par conséquent à tous les organisateurs de ces marches de bien vouloir renoncer à leurs projets.», précise le communiqué de Jean-Claude Tsila, préfet du département du Mfoundi dont fait partie Yaoundé.
La décision d’interdiction de manifestation de l’opposition intervient cinq (05) jours après une vague de marches contre la réélection de Paul Biya à la tête du Cameroun à la suite desquels Maurice Kamto, le chalenger de Paul Biya lors du scrutin d’octobre 2018 a été arrêté. Le président du Mrc, et principal opposant depuis la présidentielle où il est arrivé en deuxième position a été arrêté le lundi 28 janvier 2019. Soit, deux (02) jours après une vague de manifestations non autorisées dans plusieurs villes du Cameroun. Détenu au Groupement spécial d’opérations (Gso), il va faire l’objet d’une enquête pour huit infractions qui lui sont imputées, dont la rébellion et l'incitation à l’insurrection, selon ses avocats qui se sont confiés à Jeune Afrique.
Parmi les infractions imputées à l’opposant Maurice Kamto figurent « l’attroupement, l’hostilité à la patrie, le trouble à l’ordre public, l’association de malfaiteurs », a indiqué l’un des avocats de Maurice Kamto, Me Sylvain Souop, au cours d’une conférence de presse. Il souligne toutefois que son client le leader du principal parti d’opposition va bien. « Il a le moral, il est serein et il a été entendu en présence du directeur général de la Police judiciaire », a-t- il déclaré. Les 200 personnes qui ont été interpellées le samedi 26 janvier 2019, selon le Mrc, font l’objet également d’enquêtes préliminaires pour les mêmes infractions.
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